Archive for août 2011

Lana Del Rey

27 août 2011

En règle générale j’essaie de prendre mon temps, de ne rien poster dans la précipitation, après quelques écoutes d’un titre accrocheur, surtout si le chanteur/chanteuse/groupe en question est déjà omniprésent sur la blogosphère avant même la sortie d’un single ou d’un album.  La course à la nouveauté ce n’est pas pour moi. Légère petite infraction à la règle ici avec cette chanson magnifique de la non moins magnifique Lana Del Rey. J’ai succombé au charme mélo-dramatique de Vidéo Games que j’écoute en boucle depuis 3 semaines. Je ne vais pas bouder mon plaisir sur ce morceau, même si la suite s’avère moins convaincante. Avec ses postures de lolita dépravée et sa moue boudeuse, Lana Del Rey (ça c’est vraiment un nom de scène qui claque) risque de m’agacer rapidement. Les autres titres en écoute sont bons, très efficaces, et si elle a de la chance ils la propulseront au rang de star quelque part entre Amy Winehouse et Duffy mais aucun n’a l’élégance de Vidéo Games. On verra bien comment les choses vont tourner pour elle mais pour l’instant je profite de l’instant présent et savoure une énième fois Vidéo Games.

Duke Ellington, New Orleans Suite

26 août 2011

Je manque à tous mes devoirs. Lors du dernier post, je n’ai même pas mis en ligne d’extraits de l’album de Duke Ellington. Il fallait absolument réparer cette erreur. C’est chose faite à présent.


 

Vide-greniers et dépôts-ventes #5

25 août 2011

Beaucoup de brocantes et de vide-greniers visités pendant ces deux semaines de vacances en Bretagne, mais peu de choses à se mettre sous la dent. Deux 33 tours à 2€ et quelques 45 tours à 0.30€. Très bonne surprise pour le 45 tours des Champions qui s’est avéré être vraiment très bien. J’adore ces découvertes faites par le plus grand des hasards, juste sur la foi d’une pochette. Pour infos, les Champions sont un groupe de rock instrumental du début des années 60 « qui a gagné le tournoi organisé par la télévision française dans le cadre de l’émission Age Tendre et Tête de Bois », et qui toujours selon les dires du texte sur l’arrière de la pochette sera certainement le groupe de l’année 1963… Ils semblerait que les Beatles soient cependant passés devant. Bonne surprise également pour l’électrophone à 5€ et en état de marche (après quelques menues bidouilles).

Artistes divers – Field Recordings From Alan Lomax’s Southern Journey, 1959-1960 (Mississippi Records, 2010)

6 août 2011

Je n’ai découvert le label Mississippi Records que récemment, un peu plus d’un an je crois, mais il est en passe de devenir une véritable obsession. Cette réédition de 5 vinyles regroupant des enregistrements  réalisés par Alan Lomax dans le Sud des Etats Unis entre 1959 et 1960, ne va rien faire pour arranger les choses. Durant 2 ans Alan Lomax a parcouru les états de Virginie, Kentucky, Tennessee, Alabama, Mississippi, Arkansas, Georgie, Caroline du Nord et a collecté plus de 70 heures de musique.  Il en résultera une série de 7 vinyles  publiée par Atlantic sous le nom de Southern Folk Heritage Series, et une autre de 12 vinyles publiée par Prestige sous le nom de Southern Journey. Les compilations de Mississippi Records puisent dans les 2 séries et proposent également des morceaux inédits.

J’avais entendu parlé des ces enregistrements il y a quelques années de cela en parcourant les notes de pochette d’une des rééditions que Bo’ Weavil avait consacrées à Shirley Collins. La chanteuse avait en effet accompagné Alan Lomax dans son périple. Depuis ce jour, je brûlais d’envie d’entendre le fruit de leur travail. Le temps a passé et quelle ne fut pas ma surprise quand à la fin de l’année 2010, j’ai vu débarqués ces 5 vinyles sur la newsletter d’un des sites de vente en ligne que j’affectionne le plus. Après une attente interminable (un mois et demi, pour cause de problème d’approvisionnement) ils débarquent enfin chez moi à la fin du moi de Décembre.

Que dire sinon que la musique contenue sur ces 5 disques est d’une beauté stupéfiante…  Toutefois, il est vrai que dans un autre contexte, certains morceaux ne m’auraient pas touché plus que cela. Beaucoup de styles se côtoient et certains n’avaient a priori rien pour me séduire. Seulement voilà, ils acquièrent ici un sens bien différent que pris de manière isolée. C’est ce qui fait la force de ces disques. Les différents styles s’enrichissent mutuellement, et modifient la perception qu’on peut avoir de chacun d’entre eux. L’ensemble devient  bien plus que la somme des parties. Plus qu’une juxtaposition de morceaux indépendants, ces compilations deviennent un véritable panorama de la musique du Sud des Etats-Unis. Elles encapsulent un lieu et une époque. Elles sont également pour moi la bande son d’un voyage par procuration à travers ces terres mille fois fantasmées. Mon imagination s’enflamme, hantée par toutes ces images semées depuis des années par tous les films, reportages ou photos que j’ai pu voir.

Jamais encore, à part peut être certains morceaux de folk anglais (merci Shirley Collins, merci Anne Briggs), une musique m’avait autant submergé par ce sentiment d’être confronté à l’histoire d’une vie d’Homme. Une vie à la portée universelle,  symbole de l’histoire de l’humanité toute entière. Le sous titre de cette série de compilations aurait pu être La Condition Humaine.  J’espère qu’André Malraux et Terrence Malick approuveront.

Ces musiques mettent également à mal certaines idées reçues à propos des artistes et des musiciens. La première d’entre elles, très romantique et souvent véhiculée par les journalistes Rock, friands de destins tragiques et de looser magnifiques, est celle de l’artiste épris de son art avant toute chose, tourmenté et en proie à ses passions et ses démons intérieurs. L’autre est celle de l’artiste professionnel et rémunéré, « divertisseur » des masses, et éminent  membre de la Société du Spectacle. Les musiciens et chanteurs enregistrés par Alan Lomax, sont des gens ordinaires et leur musique est leur quotidien. Gospel, berceuse, work songs, blues prennent leur sens dans la vie de tous les jours. Certains d’entre eux n’avaient plus joué ou chanté depuis des années, pour cause de maladie ou tout simplement parce qu’ils n’avaient plus le temps. Ils avaient des enfants à élever, une famille à nourrir. Les musiques présentées ici sont belles et âpres et c’est ce qui fait toute leur force. Elles sont captées au plus près du quotidien des leurs interprètes, chez eux, dans leurs églises, sous leurs porches, dans leurs prisons…  Plutôt que de paraphraser Alan Lomax je le cite directement, car j’approuve à 100% sa vision des choses : « Extraites de leur contexte stylistique, et chantées « bien », elles sont au mieux changées. Ce seraient une forme de snobisme que de dire, comme le font certaines personnes, qu’elles ont été « améliorées ». De mon point de vue, elles ont perdu quelque chose, et ce quelque chose est important. »

Dans un premier temps j’avais voulu entrer plus dans le détail et parler des morceaux de manière individuelle. J’y ai renoncé. Tout ce qu’il y a à savoir c’est qu’il n’y a pas un seul mauvais morceau sur l’ensemble des 5 disques. Certains sont juste très beaux, d’autres sont bouleversants. Une chose est sûre, la musique contenue ici a le pouvoir de changer la façon dont on écoute la musique de manière générale, et cela est à mon avis le plus grand compliment qu’on puisse faire à un disque. Difficile de préférer une des compilations aux autres. Soyez juste sûr d’un écouter au moins une. Cependant, si j’osais, je vous dirais d’écouter en priorité Wave the Ocean, Wave the Sea car elle contient Sherburne (186) (morceau en écoute en haut à droite de la page), l’un des morceaux les plus extraordinaires entendus récemment. Le genre de morceau qui prend aux tripes à chaque écoute. C’est également le genre de morceau qui fait voler en éclats certitudes et préjugés, car oui, Sherburne (186) est une chorale de Noël.

Les 5 compilations publiées par Mississippi records sont :

MR-057, Wave the Ocean, Wave the Sea

MR-058, Worried Now, Won’t Be Worried Long

MR-059, I’ll Meet You On That Other Shore

MR-060, I’ll Be Glad When The Sun Goes Down

MR-065, I’m Gonna Live Anyhow Until I Die

Retrouvez également cette chronique sur SUBSTANCE-M

L’or du Rhin

3 août 2011

Je viens de finir de regarder Le Nouveau Monde de Terence Malick, et cette musique de Richard Wagner est tout simplement stupéfiante. Cela me fait penser aux Disintegration Loops de William Basinski mais à l’envers.

Si quelqu’un sait quelle version est utilisée pour le film, je lui serai très reconnaissant.

Vide-greniers et dépôts-ventes #4

3 août 2011

Bonne pioche ! Cela me permettra, d’une part, d’écouter autre chose que mon Best Of de Chico Buarque ou le disque du duo Joao Gilberto/ Stan Getz comme je le fais chaque année à l’approche des beaux jours et d’autre part de me plonger pleinement dans l’univers de Popol Vuh alors que jusqu’à présent je ne connaissais le groupe que par l’intermédiaire de vidéos Youtube. 1€ le dique, si ça c’est pas une affaire !

Tyrannosaurus Rex

2 août 2011

On n’écoute jamais assez de T. Rex. Cette chanson devrait figurer au palmarès des tubes des spectacles de fin d’année de toute école primaire qui se respect.