Je finis de lire La rage de vivre (really the blues en anglais), l’autobiographie de Mezzrow, jazzman blanc qui vivra toute sa vie parmi les noirs. On y découvre comment il rencontra le jazz en prison à la fin des années 20, devint l’ami de Sydney Bechet et Louis Armstrong, vendit de la bière pour Al Capone, introduisit la Marijuana à Harlem, s’adonna aux joie de l’opium… Le livre est très bien écrit, le style de Mezzrow est virevoltant et malicieux, il fait la part belle à l’argot des noirs américains des années 30. Mezzrow resta fidèle toute sa vie au style New Orleans, il chercha continuellement en se rapprocher de ses racines, à en garder l’esprit originel, à le comprendre de l’intérieur en sondant l’âme du peuple opprimé qui le fit naître. Si de nos jours ce type de jazz peut paraître plan-plan, et désuet, faire figure de jazz à papa, La Rage de vivre remet les points sur les i et rappelle qu’à la base il était une musique de bordels et de gangsters, qu’il est né des bas-fonds des villes et sentait le souffre.
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