Derrière Lau Nau se cache le jolie minois de Lau Naukkarinen une finlandaise de 29 ans. Membre active de la scène free folk finlandaise depuis des années, elle a notamment collaboré avec Avarus, Anaksimandros, Kemialliset Ystävät, Päivänsäde et Es. En deux albums, sortis sur Locust, elle s’est tissé un univers poétique né des paysages sauvages de sa Finlande natale. Sa musique tient du bricolage, de l’assemblage de fleur, de fragiles brindilles, d’objets trouvés, de rubans colorés et de bouts de ficelle. Elle est un attrape rêve. Elle fait irrémédiablement penser à des comptines pour enfants chantées doucement au coin du feu depuis des temps ancestraux. Chacune de ses chansons pourrait avoir été écrite il y a des milliers d’années de cela, dans une langue aujourd’hui disparue dont le sens échappe mais dont les mots portent toujours en eux la douceur et la chaleur qui les ont vu naître. Chacune de ses graciles mélodies véhicule sa part de mystère. Elles ont la beauté et la pureté de pétales de fleurs posés sur la neige, le poids du silence et l’épaisseur d’une forêt millénaire.
Les berceuses enchantées de Lau Nau ont une portée universelle. Elles sont chargées de l’âpreté et la rudesse d’une nature sauvage, d’une insondable tristesse et d’une joie simple. La musique de lau Nau est féminine. Elle est la caresse d’une amante, l’amour d’une mère, la douceur d’une grand-mère.
J’ai rapidement succombé aux charmes de Lau Nau. Il s’agit d’un de mes principaux coups de cœur de ces dernières années. J’ai la sensation d’avoir trouvé un trésor, d’avoir déniché quelque chose de merveilleux. Je tenais simplement à en parler, je ne voulais pas garder ça pour moi.