Je n’ai vraiment pas gardé un souvenir impérissable du Hussard sur le toit étudié en classe de seconde, mais j’ai quand même acheté Colline de Giono car j’ai trouvé le livre, l’objet magnifique.
J’ai découvert il y a quelques mois de cela des éditions proposées par des clubs de livres (club du meilleur livre, club du livre français, club des éditeur, guilde du livre de Lausanne…) qui dans les années 50-60 avaient un soucis du design, de la mise en page, de la typographe. La maquette de Colline est réalisée par Massin, grand nom du graphic design dans le domaine de l’édition. Le début du livre se déploie comme un générique de film ; 61 ans après c’est toujours aussi beau et aussi moderne. Alors plutôt que d’acheter un gros et onéreux bouquin sur Massin, j’achète ces œuvres pour quelques centimes ou quelques euros dans les dépôts-ventes. On verra bien si je lis les livres par la suite.
Jean Giono – Colline (Club du meilleur livre, 1953 ; maquette: Massin)
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Les oreilles qui bourdonnent 
29 septembre 2014 à 5:02 |
« Peut-on acheter un livre juste parce qu’il est beau ? » Vaste débat !
Moi qui suis grand fan de B.D, notamment « alternative » ou « indépendante » où la mise en page, le format, l’expérimentation….compte autant que le dessin et scénario, je pense que OUI !!!
Je ne connais pas ces éditions « des clubs de livres », ni ce livre-ci en particulier mais il me semble très beau. Avec ce type de bouquins, c’est un peu l’apothéose du fond et de la forme, vaste débat artistique.
En tout cas, il faudra que je me plonge dans ces anciennes éditions.
A +
29 septembre 2014 à 9:06 |
Ces éditions sont relativement courantes, encore faut-il les trouver à pas trop cher. J’en avais trouvé un stock chez un bouquiniste : 3€ les 10. Du coup j’en ai quasiment pris 30. J’en ai déniché dans divers dépôts-ventes et aussi sur le bon coin. Il faut en général compter entre 2 ou 3 euros le livre.
29 septembre 2014 à 5:47 |
Le fait que le livre soit beau compte aussi pour moi même si ça ne fait pas tout
3 octobre 2014 à 3:31 |
Pour moi le contenu est plus important que le contenant, donc non, je n’irai pas acheter le dernier livre de Marc Levy même si celui-ci est somptueux.
4 octobre 2014 à 12:19 |
Je n’ai jamais lu Marc Levy, je ne sais pas si c’est aussi mauvais que ce qu’on raconte. Je pense qu’on peut considérer le livre sous deux aspects :
– comme support purement matériel d’un écrit, le contenu primant alors.
– comme objet, œuvre à part entière. Le graphisme n’est pas là juste pour faire beau, pour vendre, il peut avoir une valeur intrinsèque, être une œuvre d’auteur; cf. les pochettes d’album de Joy Division, Sticky Finger des Stones, l’album à la banane du Velvet…
4 octobre 2014 à 4:11
Je comprends ce que tu veux dire. Néanmoins pour que l’objet est une valeur à mes yeux il faut que le contenu soit de qualité. Car on est bien d’accord que la valeur intrinsèque d’un livre est proche de 0, ce n’est que du papier.
Si Carlos (le cachalot avec les chemises à fleurs) avait sorti un album avec la pochette de la banane du Velvet (celle où la peau se retire) je ne l’aurais jamais acheté. Et j’aurais surement trouvé la pochette ridicule, alors que là je la trouve géniale avec l’album du Velvet
Si ce livre de Jean Giono avait été une réédition de Mein kampf, l’aurais-tu acheté ? Je pousse le raisonnement à l’extrême mais c’est pour illustrer mon propos.
Pour moi le support ne sert qu’à magnifier le contenu. Et non pas l’inverse.
4 octobre 2014 à 6:23
Non bien sûr je n’aurais pas acheté mein kampf car il y a une différence entre, ne pas prendre en considération le contenu pour ne se focaliser que sur le design, et être contre le contenu.
4 octobre 2014 à 4:14 |
Je voulais dire « pour que l’objet AIT une valeur ». Désolé si je t’ai fait saigner des yeux.
4 octobre 2014 à 7:14 |
Ok je comprends ce que tu veux dire. Tu achètes un objet avant d’acheter un livre, donc le contenu t’importe peu dans ce cas là. Tu as une fibre artistique que je n’ai pas. On n’a pas le même regard sur les choses. Des choses qui pour moi sont secondaires ont beaucoup plus d’importance chez toi. Tu n’as jamais pensé te lancer dans le design ? Ou dans l’art ?
4 octobre 2014 à 7:28 |
Tu veux dire pour finir chômeur et au pôle emploi pour ensuite ce reconvertir ? Parce que dans un sens ( le sens anglo-saxon du terme) l’architecte est un designer : un designer d’espace. To design, c’est mettre une forme sur une fonction, donner une forme à un objet utilitaire, une forme qui ait du sens et soit l’objet ; pas un plus ajouté à l’objet pour le rendre « beau » et « moderne », conception fausse associée au mot design en français. J’ai acheté un meuble design, ne veut rien dire dans le sens premier du terme design.
4 octobre 2014 à 8:12 |
Designer d’espace ça claque plus qu’architecte je trouve. Je suis d’accord avec toi pour la signification du design, ce n’est pas fait pour embellir un objet mais pour améliorer sa fonction, pour que la forme accompagne la fonction et rende cette dernière plus agréable à utiliser. Quand je te demandais si tu n’avais pas pensé te lancer dans ce domaine c’est plus sur ton temps libre, en tant que passion, hobby, et non pas travail. Il y a plein d’objet autour de moi que je changerai si j’en avais les capacités.